B) Le wingsuit, un sport très complet tant par le matériel que par ses techniques

I)Un matériel complet et complexe

a) Matériel :

Cette discipline s'appelle le wingsuit, qui vient de l'anglais "wing", pour ailes, parce que le skydiver saute bien avec des ailes, accrochées a sa combinaison.


1: On peut sauter de n'importe quel édifice. Bien qu'ici le sportif saute d'un avion, le saut en montagne ou en falaise est généralement plus prisé, car il permet une plus grande dose d’adrénaline. Cette photo fut prise 1 milliseconde après la sortie de l'avion.

Un altison est également nécessaire; c'est un appareil émettant une sonnerie lorsque l'altitude programmée par le wingsuiter est atteinte : le parachute doit être déployé à ce moment là, rapidement vu la vitesse.

Les pratiquants sont tous munis d'un casque, parfois avec une caméra intégrée, et de lunettes : le contact avec l'air à cette vitesse rend les yeux humides.

b)La combinaison

2: Une combinaison est bien entendu obligatoire, elle permet de planer. Pour les meilleures wingsuit, il est possible d'avoir un ratio de glisse 4 pour 1. Pour 4 m parcourus horizontalement, 1 mètre l'est verticalement. On peut en tant que débutant atteindre la vitesse de 150km/h. La résistance du vent ne permet pas d'aller plus vite.

3 : Les vents remplissent d'air la wingsuit lors du saut lui donnant ainsi une rigidité suffisante. Plus vite le wingsuit est rempli d'air, plus vite il est performant.


                      Extrait d'un interview téléphonique avec Roch Malnuit : le corps dans l'air et les sensations ressenties


4:Le wingsuit n'est pas qu'une question de muscle. En effet, il faut que les muscles soient bandés pour permettre de piloter et de se diriger. Mais la pressurisation de la combinaison aide. De la mousse placée sur la première arête du bras permet de répartir équitablement le flux d'air sur la surface de l'aile.

L'élément le plus important de la combinaison est l'extracteur, qui est un petit parachute activable par une poignée. Lors de son gonflement, il va permettre de sortir la voile, c'est à dire le parachute, de la combinaison. La poignée se situe à l'ouverture du sac à dos situé dans le dos, qui contient lui même un grand parachute. Le gonflement du petit provoque la sortie de la voile (le grand parachute).

c)l'atterissage

5 : Il est pour l'instant impossible d’atterrir avec une wingsuit. Le seul moyen utilisé pour atterrir est donc de ralentir la vitesse du wingsuit et pour cela d'utiliser un parachute. Contrairement à un saut en falaise, lors d'un saut depuis un avion, les sportifs utilisent deux parachutes, un principal et un de secours. Ils sont tous deux placés dans les systèmes d'ailes.


                      Extrait d'un interview téléphonique avec Roch Malnuit : une concentration intense et un matériel strict


6 : Pas obligatoire, les sportifs utilisent souvent une caméra embarquée pour revivre leur saut ; d'ailleurs considérée comme principale responsable de la mort de nombreux wingsuiters voulant impressionner et ne se souciant pas de leurs capacités, et se déconcentrant.

7 : La poignée rouge dégage la toile de réserve si la principale de s’ouvre pas bien ou ne ralentit pas assez la chute. Il est préférable de ne pas avoir à s'en servir, mais elle est nécessaire.

8 : On peut utiliser n'importe quelles chaussures pour sauter. Elles doivent être suffisamment chaudes.

Une combinaison de wingsuit coûte entre 400 et 1000 euros.


d)Quelle wingsuit choisir ?


Les niveaux sont ordonnés en plusieurs stades ;

Débutants:entre 0 et 5 sauts
















Ici une combinaison conçue pour les débutants en deux pièces, facile à monter et à voler, pour stabiliser le plus possible le skydiver.


Intermédiaire : entre 5 et 50 sauts



















Combinaisons étudiées pour les pilotes voulant plus d'acrobaties et de wingflight.


Confirmé:50 et 100+ :


















Ce sont des combinaisons haute performance, optimisées pour la vitesse et la maniabilité

Le matériel de wingsuit est très chère, ce qui est aussi une explication au vu du nombre restreint de pratiquants, une combinaison coûte environ entre 400 et 5000 euros. Les pratiquants s'équipent en général aussi d'un altimètre, également très cher.


Comment fonctionne une combinaison de wingsuit ?

Quand le BASE jumper ouvre ses bras, la combinaison se gonfle d'air, le wingsuit a ainsi une forme bombée, la surface du dessus sera courbe, tandis que celle du dessous aura une forme plane, il se crée donc ici deux courants d'air, l'un traversant l'aile par extrados( au dessus de la surface bombée) l'autre par intrados ( sous la surface plane). Cet air ressort par le bord de fuite, l'arrière de la combinaison.
























Il se crée ainsi une dépression à l'extrados, et une pression à l'intrados. Le wingsuit sera donc attiré par l'extrados, et ce d'après le théorème de Bernouilli :





Où:

v :est la vitesse du fluide(m/s)
g :l’accélération de pesanteur (N/kg)
z :l'altitude (en mètre)
p :la pression (en Pa)
rho :La masse volumique en un point (kg/m)


Ainsi, les différentes pressions, aspireront le wingsuiter vers le haut.



























Or une autre force entre en jeu, connue de tous: c'est le poids.




















Le vecteur force Poids est plus grand que le vecteur portance. La descente sera donc plus lente que celle normalement en chute libre. Et c'est pour cela que le skydiver tombera, mais avec une vitesse bien moins importante.

Comment peut on avancer avec cette combinaison lors de la chute ?

On peut penser que un saut en wingsuit est comparable a celui d'un avion :






















Mais il n'y a pas de poussée vers l'avant :Comment avance t il donc ?


Quand il "déploie" ses ailes lors de sa chute,il entraine l'intervention de la portance vue précédemment . A ce moment précis, il acquiert une vitesse initiale qui le propulse vers l'avant, dont il va maintenir la direction : il fait une descente contrôlée.

Conditions nécessaire a la pratique du Wingsuit et du Basejump


La hauteur de l objet doit être au minimum de 50m et au maximum de 10000m (depuis un avion).
Le BASE jumper doit être équipée d'un parachute soigneusement plié.


Quelles sont les similitudes avec la nature ?

L’écureuil volant peut planer d’arbre en arbre sur des dizaines de mètres. Ces petits animaux sont capables de sauter à 50 mètres d'un arbre en effectuant un vol plané grâce à leur patagium (membrane) qui se déploie et leur octroie de la portance. Ils peuvent voler sur une distance de 150 mètres et son capables de changer la trajectoire de leur vol jusqu'à 180 degrés en utilisant leur queue qui fait office de gouvernail. C'est ce que l'on appelle la technologie "bio-inspirée".



















II) Un sport qui comprend plusieurs techniques


1)Les différents types de saut


Le wingsuit comprend plusieurs types de saut. Il y a d'abord le vol de proximité, qui consiste à sauter d'une montagne et à frôler le relief, en suivant une ligne, c'est à dire une trajectoire bien précise.

Il y a également l'agressive wingsuit flying, le saut le plus dangereux car il comprend une très importante vitesse, à basse altitude, dans des ravins souvent escarpés. Ce sont surtout pendant ces sauts que se produisent la plupart des accidents, mais ce sont aussi les sauts qui procurent le plus de sensations.

2)Le wingflight

De façon semblable à d'autres sports, il est également possible de réaliser des figures en wingsuit, qui elles, ne sont faisables qu'à partir de sauts d'avions en hauteur. Ces sauts nécessitent un entraînement specifique. 
Le wingflight est une des différentes techniques de sauts avec une wingsuit. Il peut être pratiqué de différentes façons :
·                    - Effectuer une distance de vol maximale
·                    - Effectuer un temps de chute minimal
·                    - Voler à plusieurs
·                    - Réaliser des acrobaties seul ou à plusieurs
Bien que l’on confonde souvent toutes les différentes disciplines qui existent, il faut faire attention cependant à ne pas confondre le wingflight avec le freestyle (discipline artistique pratiquée en solo où l’on exécute des figures de chorégraphie) ou le freefly (discipline artistique pratiquée à plusieurs) ! Ces deux autres disciplines sont des dérivés du parachutisme et se pratiquent donc sans wingsuit !
Il a été inventé en 2013 par l’équipe des Soul Flyers, constituée de Vince Reffet et Fred Fugen.
Ils ont inventé une nouvelle combinaison plus appropriée aux sauts de wingflight. La surface des ailes est plus grande, il y a donc plus de puissance dans les mouvements et les entrées d’air ont été modifiées. La portance du corps est augmentée afin de réduire la vitesse de chute verticale mais augmenter celle du déplacement horizontal. Cela aide pour réaliser des figures acrobatiques.
L’entrainement principal pour pratiquer le wingflight (mais aussi tous les autres sports en chute libre) est la soufflerie ou tout simplement le parachutisme. La soufflerie (ou simulateur de chute libre) repose sur un système de grand ventilateur au sol qui souffle beaucoup d'air verticalement pour recréer au mieux les sensations réelles d'un parachutiste en plein vol.

           


Il existe des compétitions en freestyle et freefly mais pas encore en wingflight. Bien qu’il attire de plus en plus de pratiquants, le wingflight requiert une bonne technique et des connaissances en parachutisme, comme le montre cette vidéo :